top of page

La journée de la femme n’a pu être célébrée au centre Nyota.

  • Photo du rédacteur: Bernard Ugeux
    Bernard Ugeux
  • 8 mars
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 avr.




Cette année-ci contrairement aux années précédentes il n’y a pas eu de célébration internationale des droits de la femme au centre Nyota.

 

Cette année-ci contrairement aux années précédentes il n’y a pas eu de célébration internationale des droits de la femme au centre Nyota. Comme on dit, nous l’avons célébrée dans le recueillement. Comme on peut le voir ci-dessous à propos de la célébration de l’année dernière, c’est toujours une journée importante pour notre centre qui accueille des survivantes qui ont souvent été profondément blessées dans leur cœur et dans leur corps, dans leur féminité. C’est pourquoi, les aînées qui terminent la coupe et couture offrent souvent une sorte de défilé de mode où elles présentent leur plus belle production. Il y a aussi des danses, des poèmes, et des formations sur les droits des femmes.


Cette année les filles étaient cachées à la maison alors qu’il y a quotidiennement des combats dans différents quartiers de la ville que les envahisseurs de l’Alliance du fleuve Congo et du M 23 et des groupes de résistants n’arrive pas à contrôler. En outre, 2500 prisonniers ont fui la prison centrale et se sont répandus dans la ville, au moment où les troupes régulières quittaient l’agglomération en abandonnant leurs armes derrière elles. La conjonction des 2 a provoqué l’apparition d’un grand nombre de groupes armés que plus personne ne contrôle. Ils écument les quartiers les uns après les autres n’hésitant pas à tuer les personnes qui n’ont pas d’argent ou ne veulent pas en donner. Tous ces événements ne font que ranimer le traumatisme que la plupart de nos jeunes ont vécu dans leur histoire personnelle. Maintenant que le centre a repris ses activités, l’informatrice se rende compte de la très grande vulnérabilité et de la régression d’un certain nombre de ses victimes que nous accueillons pour plusieurs années. En outre, un certain nombre de filles ont été chassées de leur foyer d’accueil à cause des événements et ont dû être recueillies dans une chambre aménagée avec quelques lits dans notre école qui n’est pas un internat. Étant donné l’instabilité de la situation, nous installons maintenant un système d’alarme en cas d’attaque par des groupes armés de nos bâtiments et notre matériel.


La grande préoccupation enfin est de trouver des espèces pour faire fonctionner l’économie de la vie. Toutes les banques sont fermées depuis un mois et nous devons aller au Rwanda pour nous procurer du numéraire pour payer le personnel. Les prix de la vie quotidienne au monté en flèche. Cela ne nous empêche pas de continuer à croire dans l’avenir et de nous investir à fond dans notre quotidien. J’ai beaucoup d’admiration pour l’équipe d’encadrements qui vient sur place chaque jour quelque soient les événements qui se passent en ville.

 
 
bottom of page